Certains handicaps légers et temporaires peuvent paraître anodins, mais un bras dans le plâtre peut diminuer les capacités fonctionnelles, compliquer la conduite d’un véhicule et surtout la rendre dangereuse. Mais est-il permis de conduire avec un bras plâtré ? Nous allons le voir dans cet article.
Pourquoi est-il dangereux de conduire avec un bras dans le plâtre ?
- La blessure pourrait s’aggraver, devenir douloureuse et même retarder l’aptitude à reprendre le volant.
- Un faux mouvement peut accentuer la douleur et entraîner un réflexe inadapté qui peut représenter un danger pour soi et les autres.
- Certains mouvements, le passage des vitesses par exemple ou encore le contrôle des angles morts sont limités.
- S’il y a un moindre souci par exemple si le véhicule tombe en panne, il serait difficile de changer la roue avec un bras.
- Si vous prenez en plus un médicament à cause de votre fracture, leurs effets secondaires peuvent avoir un impact sur la conduite et la vigilance.
Que dit la loi sur conduire avec un bras dans le plâtre ?
Est-il permis de conduire avec un bras plâtré selon la loi? L’article R 412-6 du Code de la route est clair :
Dès que l’aptitude à manoeuvrer se trouve impactée, l’automobiliste est défendu de prendre le volant de sa voiture. Le conducteur doit avoir tous les réflexes indispensables, la vigilance nécessaire pour être en mesure de conduire dans de bonnes conditions.
Par conséquent, le conducteur peut être verbalisé. Cela peut être 35 € pour une amende forfaitaire, 75 € pour une amende majorée et 150 € pour une amende maximale voire plus si l’affaire va au tribunal. Une immobilisation peut aussi être prescrite par les forces de l’ordre.
D’autres conséquences existent sur le plan de la responsabilité. Que la personne ayant un plâtre dans le bras soit responsable ou pas de l’accident, l’assureur peut réduire l’indemnisation, la refuser ou même résilier le contrat. Elle pourrait aussi devoir prendre à sa charge les dommages matériels et corporels des autres automobilistes.
Le conducteur doit être toujours apte à conduire, c’est un point essentiel du code de la route. Lorsqu’il souffre d’un handicap temporaire, ce dernier doit faire l’objet d’un certificat médical qui doit constater son inaptitude à la conduite.
Au-delà de la responsabilité pénale, il y a une véritable responsabilité morale.
Nous vous invitons également à lire l’article sur un autre handicap par rapport à la conduite d’un véhicule : Est-il permis de conduire avec un seul oeil.
Comment faire pour conduire avec un bras cassé ?
Alors s’il n’est pas permis de conduire avec un bras plâtré, que faire? Votre médecin doit examiner votre cas et suivre l’évolution de votre état de santé pour vous dire quand vous êtes de nouveau apte à reprendre le volant.
Sinon, la meilleure solution serait de prendre un autre moyen de transport si la distance est longue, et se déplacer en tant que piéton sinon.
Un conducteur averti en vaut deux, lorsque l’on est un inconditionnel du volant, il faudrait éviter les terrains glissants, sans jeu de mots.